1. Revitalisation du terrain, observations
Pendant les 40 dernières années, notre parcelle était exploitée pour cultiver de la vigne. Nous avons eu la possibilité de prendre possession du terrain et découvrons depuis les effets de cette exploitation en monoculture intensive à travers des observations sur le terrain ainsi que des analyses du sol qu’un bureau d’étude en environnement a effectuées pour nous. Voici ce que nous avons appris pour le moment.
Résultat de l’étude pédologique
Pour cette partie, le bureau d’étude a procédé à un échantillonnage du sol qu’il a fait analyser par un laboratoire. Les résultats du test sont à voir ci-dessous.
Extrait du rapport du bureau Drosera écologie appliquée.
Dans notre cas, seul le cuivre est présent en quantités élevées. La solution proposée par le bureau d’étude est le création de prairies extensives pendant une durée de 3 ans pour absorber ce cuivre. Ils nous ont également donné une liste de plantes potagères qui n’absorbent que peu cet élément.
Nos observations pratiques
Le terrain est rempli de plastique
Des ratissages minutieux du terrain ont permis de mettre en évidence la quantité de plastique utilisée pour attacher les sarments de vignes d’année en année. Sur les 4000m2 du terrain, la quantité se mesure en kilos (environ 6 kilos au moment où nous écrivons ces lignes et il en reste encore…) et cela sans compter les attaches en nylon qui sont partout, désagrégées par les UV.
La couche de terre est mince
Sous environ 5-10 cm de terre superficielle, le terrain est principalement squelettique (dépourvu de composés organiques). Revitaliser le sol va prendre du temps. Pour favoriser ce processus, le bureau d’étude nous a recommandé l’emploi de fumier. Nous explorons aussi la possibilité de déposer de la terre végétale ainsi que des déchets verts en surface pour enrichir le sol en matière organique. Un autre enjeu est également de décompacter le sol. Certaines plantes le font très bien, comme par exemple :Luzerne : Excellente pour aérer le sol grâce à ses racines qui décompactent le sol en profondeur.
Trèfle blanc : Fixe l'azote dans le sol et améliore la structure du sol.
Sainfoin : Une autre légumineuse avec des racines profondes qui aide à l'aération et à l'enrichissement du sol.
Phacélie : Très utile pour améliorer la structure du sol et attirer les pollinisateurs.
Ray-grass : Une bonne option pour la prairie extensive, ses racines aident à décompacter le sol.
Extrait du rapport de Drosera écologie appliquée
La végétation repousse relativement vite
Avec un entretien et un semage, la végétation pousse relativement vite sur la parcelle. Nous avons cependant noté que sans la protection de plantes plus grandes, cette végétation se dessèche vite. Les principales plantes que nous avons inventoriées sur la parcelle : coquelicot, vergerette, camomille… Certaines plantes, telle que la vergerette annuelle sont envahissantes, c’est un problème auquel nous allons nous atteler.
Le coquelicot en vedette
Les bienfaits du travail manuel
L’arrachage des piquets de vigne et autres ferrailles est un travail fastidieux lorsque fait à la main comme dans notre cas. Ce fut néanmoins un procédé important pour fortifier l’esprit de groupe et prendre nos marques sur le terrain. Ce travail, avec la coupe des ceps de vigne, aura duré environ 8 journées avec une participation active variable.
La suite du travail sur la parcelle a été effectuée par un paysan :
- évacuation du métal vers la déchetterie avec une remorque
- passage de la broyeuse pour concasser les restes de ceps et les sarments restés au sol, ainsi que la végétation envahissante (vergerettes diverses et autres végétaux)
Ces étapes ont été nécessaires pour préparer le terrain à être ensemencé avec de la moutarde. Avant cela, il nous reste à ratisser une dernière fois sa surface pour éliminer au maximum les déchets plastiques encore présents.
L'état actuel du terrain!